À l’occasion de l’ensilage de ma Covidie, je souhaite partager certains ouvrages du poète Lucien Suel qui peuplent ma bibliothèque.
Aujourd’hui, le superbe Ni bruit ni fureur, aux Éditions de la Table Ronde, prix de poésie 2018 de la revue NUNC.
Seconde anthologie poétique après Je suis debout, Ni bruit ni fureur réunit trente-cinq textes de formes variées en trois parties : Enfance au Nord, Le jardin, Les disparus.
Prose, vers arithmogrammatiques (justifiés), twittérature, haïkus… les poèmes de Suel évoquent au poète et critique Jean-Paul Gavard-Perret des « lignes surprises » et des « montages imprévisibles, allègres » où « demeurent toujours une simplicité drôle et ineffable, la liberté d’un certain désordre, la logique du jeu pour contrarier la mort. » (lelitteraire.com)
Le poète et éditeur Jacques Josse en parle comme d’une « somme foisonnante, ouverte. Suel fouille, bouge, traverse nombre de paysages, fixe la ligne d’horizon, la franchit fréquemment, saute les frontières, porte un regard attentif et fraternel sur tous ceux (vivants et morts) qui l’accompagnent sur les routes des Flandres, de Picardie, d’Artois. » (remue.net)
On croise là, entre autres, Bernanos enfant, Benoît Labre et Ginsberg, et un long poème-collage rend hommage à Christophe Tarkos (1963-2004).
L’écrivain Jérôme Leroy (qui est venu présenter Norland à mes élèves il y a sept ou huit ans mais c’est une autre histoire) parle du poète comme d’un « paysagiste, coloriste, avec ses guirlandes de plages et ses tombeaux, ses collines et ses jardins, ses tranches de lard qui grésillent et ses ossuaires » et dit de sa poésie « pleine des mots de tous les jours » qu’elle est « empreinte d’évidente humanité ».
Lisez ici les trois poèmes que Poezibao a sélectionnés pour son anthologie permanente.
