Demain sais-tu j’aurai dormi
La nuit dit-on porte conseil
La nuit sans doute aura permis
De liquider par le sommeil
L’hier noir, l’hier bon-à-rien
Et la nuit concédée aux chiens
Demain sais-tu j’aurai dormi
La nuit m’aura lavé la tête
La nuit peut-être aura guéri
L’hier à marcher sur la crête
L’hier maladroit, l’hier fou
Et la nuit passée chez les loups
Après-demain oui j’irai mieux
Deux nuits auront dilué je pense
Le pauvre hier gélatineux
La maison, la banlieue, la France
Et les nuits tu sais dépensées
À ressasser le jour passé
Après-demain oui j’irai mieux
Deux nuits tu sais deux nuits entières
Auront suffi peut-être un peu
à diluer l’hier, l’avant-hier
Et la vie d’homo erectus
Arrosée de sueur d’autobus
Le jour suivant ça ira bien
Trois nuits c’est quasiment renaître
Et tu sais qu’en regardant loin
Je verrai peut-être apparaître
Au point du jour laiteux, l’espoir
Le grand éléphant blanc d’ivoire
Le jour suivant, oui, ça ira
Trois nuits, longues nuit de sommeil
Et tu sais qu’au matin luira
Comme un coquillage au soleil
Du jour inédit, l’espoir
Le grand éléphant blanc d’ivoire
HG – novembre 2019

Eléphant en céramique au Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, en 1928 (Source : Gallica.bnf.fr)
Brel aurait pu le chanter.
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Je prends ! Merci !
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